D’un empattement et d’un gabarit proches de la concurrence, la G 450 X se distingue par un astucieux système qui permet une tension constante de la chaîne, que la roue soit en extension ou en compression maxi. Ainsi, le réglage est facilité et la durée de vie du kit chaîne allongée.
À cet effet, l’axe du bras oscillant passe par le centre du pignon de sortie de boîte (voir détail). Ce qui a aussi permis d’allonger le bras oscillant de quelques millimètres afin d’augmenter la motricité.
Légère (111 kg), la BMW adopte les solutions en vogue dans le milieu TT : le cadre, tubulaire, reçoit dans sa boucle arrière le réservoir de carburant (8 litres). La boîte à air dispose donc de plus de place et facilite le placement d’une selle longue et fine.
Nouveauté moteur, le montage de l’embrayage en bout de vilebrequin : le mono gagne ainsi en compacité. Bloc-cylindre incliné vers l’avant, le conduit d’admission est bien droit : son remplissage à l’accélération est facilité.
Une fois en selle (955 mm de haut !), la BMW est immédiatement accueillante. Les commandes sont ergonomiques, la forme du guidon favorise le roulage debout. On pestera sur la béquille montée sur ressort qui se replie au moindre mouvement ou sur la mise en marche « sans clé » (antivol obligatoire).
La puissance varie de 41 à 50 ch, grâce au connecteur placé derrière le flanc de carénage. C’est sur le second mode que la BMW est la plus agréable et la plus véloce, bien aidée par une boîte de vitesses irréprochable.
Le mono 450 « arrache » les bras au moindre coup de gaz, comme les reines de la catégorie. Son point faible : à bas régime, il rechigne à reprendre des tours.
Côté comportement, la machine fait fort aussi. Même s’il faut insister sur le guidon pour la faire entrer en virage. Testée sur un sol très pierreux, elle a géré avec brio les grosses compressions avec un velouté appréciable de l’hydraulique. Mais les réglages d’origine étant trop durs pour ce terrain, il a fallu assouplir détente et compression pour rendre au train avant son pouvoir directionnel sur les chocs les plus importants.
Verdict. Proposée à un tarif compétitif (8900 €), la BMW frappe fort : performante, en avance sur la concurrence en matière de dépollution (Euro 3 et pot catalytique) et garantie 2 ans pour une utilisation hors compétition. Certaines de ses rivales n’offrent rien de comparable.
La G 450 se place donc en rivale des ténors du marché, tels les Yamaha 450 WR-F et KTM 450 EXC. Avec elle, BMW tente aussi un pari important pour l’évolution de son image. Le public suivra-t-il ?
Essai du 18/09/2008